« Jour et nuit je traque les épiphanies »
Fauve a ce truc, ce talent, quelques accords, une ligne de basse et puis des mots, ces mots, une ribambelle de mots qui pourraient aussi bien faire la musique à eux tout seuls. Cette capacité à nous toucher au plus profond, ça remue, ça fait mal parfois, ça pique d’honnêteté. C’est vrai. C’est peut-être ça l’astuce : la vérité des gars de Fauve. Ils arrivent comme ça, entiers, ils se livrent à nous d’un bloc et jésus, il faut des tripes pour ça.
Mais si leurs mots t’atteignent ainsi, finalement, c’est qu’ils te sont proches. Tu écoute Blizzard tu sais, tu pourrais aussi bien être en train d’écouter tes amis les meilleurs partir dans des théories pas possibles en s’enfilant whisky sur whisky, au beau milieu de la nuit.
Ca peut être n’importe quoi.
Un truc rageur, racoleur. Un truc optimiste.
L’EP est comme ça, un peu tout à la fois. Il y a ce que l’on attendait (Blizzard, Kané et les autres – à regretter, l’absence de 4000 îles -) et du joli neuf comme Cock Music Smart Music. Cela dit, il faut avouer que le neuf n’est pas non plus extrêmement surprenant, on reste bien proche des morceaux déjà entendus. Mais je n’essaierai pas de trancher entre les partisans du « c’est mieux comme ça » et ceux du « on tourne en rond ». La situation de Fauve sur la scène parisienne se prête trop à des débats interminables et inutiles.
Quoiqu’il en soit, le groupe a une volonté, celle de t’empêcher d’être froid.
Le mieux est donc d’aller écouter Blizzard
Et haut les coeurs.
Mathilde
Oui haut les cœurs ! En effet l’absence de 4000 îles est déconcertante. Mais peut-être le morceau sera-t-il sur le prochain disque ? Perdons pas espoir ;-)